Conscript Deluxe Edition Plate-forme : PlayStation 5 - Nintendo Switch Date de sortie : 01 Octobre 2024 Editeur : Développeur : Genre : Action/Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Pendant la Première Guerre mondiale, un soldat français doit traverser l’enfer des tranchées, dénicher des provisions et résoudre des énigmes. Chair à canon.Des hommes envoyés à la mort, des vies et des rêves brisés, noyés dans la bave et le sang de tranchées sales et oppressantes, sillons d'une boue étrangère qui enveloppe et recouvre tout, étouffant chaque souffle de vie. Un tableau macabre qui pourrait s'appliquer à n'importe quel conflit, celui-ci, mais qui dans ce cas précis est lié à la sanglante bataille de Verdun, l'un des points les plus sanglants et les plus violents de la Première Guerre mondiale. C'est ici que nous rencontrons André , un jeune soldat français qui, avec son frère, combat contre les forces allemandes. Perpétuellement en équilibre entre la vie et la mort, à une balle de distance, le garçon va bientôt se retrouver contraint d'occuper le devant de la scène, déterminé à sauver l'autre moitié de sa famille, disparue suite à une brutale attaque. Traqué par les troupes allemandes, à l'intérieur du dédale mortel de tunnels qui caractérisent le front de guerre, la vie d' Andre prendra les contours d'un survival horror fortement old school, d'une manière qui fait un clin d'œil aux hauteurs de production de PS1. Et même si cette fois ce ne sont pas des virus mortels ou des cadavres assoiffés de chair humaine qui menacent notre survie, la tension ne s'efface jamais pendant la douzaine d'heures nécessaires pour parvenir à l'une des différentes fins. Et le mérite (ou plutôt le blâme) doit être attribué à la machine à tuer la plus meurtrière que notre planète ait jamais connue : l’homme. Une inspiration 32 bits évidente.Comme déjà mentionné, parmi les sources d'inspiration évidentes de Conscript, nous trouvons le survival horror à l'ancienne, avec l'inoxydable Resident Evil qui tire les ficelles. Le jeu se développe selon les canons désormais devenus un standard du chef-d'œuvre de Capcom, et nous verra déterminés à combattre et à échapper aux menaces qui peuplent Verdun et ses environs. Tout cela en gardant bien sûr à l’œil les maigres ressources que l’on peut trouver dans l’environnement de jeu. En adoptant une vue plongeante, et saluant ainsi les plans cinématographiques vus dans le Manoir Spencer, le travail de l'australien Jordan Mochi saura alterner combats, évasions et énigmes, peut-être pas exactement au point dans le contexte général, mais néanmoins efficace pour briser le flux du jeu. Aux affrontements à l'arme blanche, liés à la gestion de l'endurance et à l'usure des outils offensifs, s'opposent des fusillades bien loin des canons frénétiques auxquels nous sommes habitués aujourd'hui : André , comme le veut la tradition, ne pourra pas viser et bouger, mais devra attendre immobile le bon positionnement du viseur tremblant de service, émanation tangible de l'horreur déclenchée par les atrocités de la guerre. Chaque arme détenue (qui peut être améliorée en investissant des objets particuliers) sera dotée de caractéristiques uniques, ainsi que d'un mécanisme de rechargement particulier, tel que se laisser partiellement exposé dans plus d'une situation, afin de planifier judicieusement l'engagement indispensable. Cependant, les rangs des menaces ne sont pas uniquement constitués d'humains, car les cadavres que nous laissons derrière nous pourraient devenir la proie des rats qui infestent les tranchées, des machines féroces assoiffées de chair humaine, dont la morsure peut sérieusement compromettre notre santé générale. Heureusement, dans Conscript , les objets capables de nous fortifier et de nous soigner ne manquent pas, ainsi qu'un marchand où l'on peut dépenser les cigarettes laborieusement récupérées sur le champ de bataille. Tout cela cependant, sans avoir à perdre de vue la gestion des stocks, avec des créneaux limités au moins dans un premier temps, ce qui nous obligera donc à profiter des habituelles malles à l'ancienne pour ranger les objets qui ne sont pas immédiatement nécessaires. VERDICT-Conscript se présente comme un survival horror classique, mais qui se développe dans un décor original et bien défini. Le titre de Jordan Mochi a également une corde supplémentaire à son arc avec son gameplay éprouvé. L'IA adverse n'est pas toujours au top et le backtracking s'avère plutôt invasif, mais malgré celà, Conscript surprend positivement en termes de qualité et de plaisir. |