Il était une fois.

Développé par le studio danois Logic Artists, Clandestine est un jeu d'action prenant place en 1996, cinq ans après la dissolution de l'URSS. De nombreux incidents, la plupart inconnu du public, ont mis les agences mondiales en alerte. Des hauts placés de la NSA et de la FSB (ex-KGB) décident d'unir leurs forces pour étouffer l'affaire. Le titre comporte un système de coopération asymétrique, un joueur incarnant une espionne sur le terrain, Katya Kozlova, tandis qu'un deuxième participant apporte de l'assistance en tant que pirate informatique (en solo, il est possible de switcher entre les deux protagonistes), Martin Symborski. Utile pour déverrouiller les ascenseurs ou résoudre certains casses-têtes à distance. Concrètement, avec l'héroïne le concept est très classique, celui d'un jeu d'action à la troisième personne présentant quelques phases d'infiltration et de multiples fusillades. En revanche, en incarnant le hacker, vous êtes devant un écran d'ordinateur indiquant la position des ennemis, ainsi que les caméras, les alarmes, etc.

Comme c'était le cas lors de l'Early, Clandestine affiche un certain potentiel, mais un gameplay assez rigide également. En effet, l'équipement informatique n'est pas du tout moderne (et pour cause, l'intrigue prend place il y a dix neuf ans, ce qui nous replonge à l'ère Windows 95), et le système de navigation n'est pas du tout évident. On retrouve une sorte de jeu de l'oie pour progresser d'un appareil électronique à un autre, un peu comme dans Deus Ex : Human Revolution. Sur le terrain, le titre est nerveux, mais également un peu daté. L'univers rappelle un peu Rogue Ops de Kemco, avec une réalisation très datée et une prise en main pour le moins perfectible. Il est en effet impossible de déplacer les corps des ennemis assommés (gênant quand Splinter Cell 1 le faisait en 2002 sur Xbox ...), et vous ne pourrez pas non plus frapper vos adversaires au corps à corps si vous êtes repéré. 

Une réalisation d'un autre temps.

Clandestine pourrait avoir été lancé sur PS2/GC/Xbox, cela ne choquerait pas les esprits. Le moteur graphique n'est clairement pas à la hauteur des productions actuelles, surtout sur PC. La modélisation des personnages manque d'éclat, les animations sont désuètes. les bugs de collisions s'avèrent extrêmement nombreux, et pour ne rien arranger le frame rate passe régulièrement sous les 30 fps. La prise en main demeure convenable dans l'ensemble, même si là encore, on aurait aimé un peu plus de nervosité dans les commandes. La bande son est très discrètes, le doublage est quant à lui honorable. Il faut noter que le jeu est entièrement en anglais (voix et textes), ce qui pourra pénaliser certains joueurs.

La campagne propose un total de 7 missions, de quoi assurer six heures de jeu environ.  Les 17 niveaux annoncés par les développeurs sont essentiellement des zones à travers dans une seule mission.  On retrouve également un quartier général et une planque. Les cartes de défi offrent des missions annexes aléatoires rejouables avec un contexte narratif minimal. Au programme, 4 stages additionnels à la difficulté personnalisable, de quoi y passer une paire d'heures supplémentaires.